Notre mécénat

28 mai
28/mai/2019

Notre mécénat

L’idée lumineuse d’Alexandre et Louis

Il y a trois ans, Alexandre Siccardi et Louis Dassonville, deux étudiants en Génie électrique à l’INSA Lyon se sont lancés dans le projet de concevoir une bobine Tesla. Découverte de leur nouvelle bobine, cette fois-ci, musicale !

Nikola Tesla était un inventeur humaniste. Son objectif était de diffuser à tous, facilement et gratuitement du courant électrique. En 1891, il invente la machine à la base de la transmission sans fil de l’électricité : la bobine Tesla. Cet appareil permet de générer une très haute tension qui émet un puissant champ électromagnétique. Sans cette invention, les radios et téléphones qu’on connaît actuellement n’existeraient pas. L’importante tension crée un éclair. En une année, Alexandre et Louis ont réalisé un premier prototype reproduisant les fonctions classiques de la bobine.

« On a rencontré de nombreux imprévus tout au long de sa conception. On avait envisagé un dispositif de plus de 2 mètres de haut pour avoir des éclairs les plus grands possibles ! Cependant, elle demandait trop d’énergie et les composants n’étaient pas adaptés. Mais il était hors de question de se contenter d’une petite bobine faisant de petits éclairs, alors on a changé de technologie pour en faire une nouvelle, alimentée en triphasée et capable de jouer de la musique. »

De gauche à droite : Marc Chanet, président du clubelek ; Alexandre Siccardi ; Louis DassonvilleLa folie des grandeurs ? Oui, mais en connaissance de cause. 

« Les bobines Tesla existent depuis longtemps et sont relativement faciles à fabriquer. Par contre, en concevoir une musicale est bien plus inédit et innovant ! C’est un véritable challenge à relever de par sa complexité car on évolue dans un environnement avec de hautes fréquences, de forts courants et de très grandes tensions. Cela demande de très bonnes connaissances en électricité. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. En une année à peine, ils améliorent leur prototype et changent son fonctionnement.

« On a réussi à produire des arcs de 3,30 mètres alors que les éclairs de la précédente mesuraient au maximum 1,40 mètres ! Mais surtout, nous pouvons faire varier le bruit produit par les éclairs et jouer de la musique ! Pour couronner le tout, nous avons construit une cage et un costume de Faraday. Ceux-ci nous permettent de toucher les arcs électriques sans aucun risque d’électrocution. »

Les démonstrations sont impressionnantes et la bobine Tesla de l’INSA Lyon se fait connaître en dehors des murs de l’école.

« On a reçu beaucoup de demandes de démonstration ! Aussi bien sur le campus, que pour les cinquante ans du département Informatique, à la Cérémonie de Remise des Diplômes, ou encore ce week-end aux 24h de l’INSA, mais également hors les murs avec des représentations à la Japan Touch et au planétarium de Vaulx-en-Velin. On a conscience que notre bobine permet d’aborder plusieurs notions d’électricité de façon accessible à tous, tout en mêlant son et lumière. »

Accompagnés et soutenus par l’association de mécatronique de l’INSA, (ClubElek), le département Génie électrique, la Fondation INSA Lyon et Keep Motion, la bobine Tesla de l’INSA Lyon a été inaugurée le jeudi 2 mai. Elle mesure 2,20 mètres de haut pour 1,20 mètres de diamètre. Sa tension maximale atteinte est de 1 200 000 volts pour un courant de 16 ampères. Les éclairs atteignent les 3,30 mètres.

Légende photo / de gauche à droite : Marc Chanet, président du clubelek ; Alexandre Siccardi ; Louis Dassonville